Etant donné que les recherches dans le domaine du « spiritisme » (ou séparation de l’esprit et du corps) ne sont pas prioritaires depuis de nombreuses années, il nous semble bon de nous en approcher par le biais de l’étude, elle, beaucoup plus prise au sérieux, de l’état hypnotique.
L’hypnose en effet, ou hypnothérapie dans les cas où l’hypnose est considérée comme un soin à part entière, interpelle de plus en plus de chercheurs depuis que les effets en ont été démontrés.
Elle garde une part de mystère pour la plupart d’entre nous, sauf pour ceux qui ont l’immense chance de parvenir à communiquer d’esprit à esprit.
Un résumé des travaux réalisés en Belgique par le Pr Marie-Elisabeth Faymonville nous parait faire le parallèle entre l’hypnose et l’état modifié de conscience, qui permet de la même façon, de « décrocher » de sa conscience pour voyager dans une autre dimension.
Le Pr Faymonville cherche à répondre à une question : « les sujets sous hypnose sont-ils dans un état neurologique particulier ? »
Dans le cadre de son activité de médecin anesthésiste, elle pratique l’hypnosédation à partir de 1990. Elle parvient ainsi à diminuer significativement les doses de sédatifs donnés aux patients.
Elle découvre aussi que chez le sujet hypnotisé, certaines zones du cerveau se mettent en action, comme s’il voyait, sentait, bougeait, alors qu’il est immobile. Ces données concordent avec le récit des participants à l’expérience. Les moments agréables, par exemple, sont simplement remémorés, en conscience normale, alors qu’ils sont carrément et parfaitement revécus sous hypnose.
D’autres travaux sont réalisés par d’autres équipes et la certitude est acquise : l’état hypnotique correspond bien à un état cérébral particulier.
Une étude réalisée sur plusieurs patients montre que cet état particulier modifie complètement le niveau de la douleur, la sensation et l’émotion ressentie.
On observe aussi une augmentation du débit sanguin dans une zone particulière du cerveau, zone qui régule les interactions entre cognition, perception et émotion.
Le Professeur conclut en affirmant que les résultats obtenus en utilisant l’imagerie cérébrale tendent à objectiver l’hypnose. On observe bel et bien des différences dans l’activité cérébrale, comme dans les états modifiés de conscience, même si l’on ne comprend toujours pas à ce jour, comment cela fonctionne…
Nous ne pouvons que nous réjouir des recherches effectuées pour objectiver l’hypnose ; plus elle sera étudiée et reconnue, plus cela permettra de se pencher sur l’état médiumnique par exemple ; en espérant arriver un jour à ce que la communication avec les défunts soit étudiée et reconnue, elle aussi…
C’est de l’observation que nait la science.
De notre point de vue, s’intéresser à l’hypnose, c’est s’intéresser à l’esprit, aux forces de l’esprit et donc au spiritisme, en son acception scientifique.
(cf. Le Journal Spirite N° 105)
Gisèle,