Bonjour et espoir à tous ceux qui souffrent de l’absence de quelqu’un.

Mon petit Sébastian est décédé à l’aube de son troisième anniversaire, après de longues souffrances pour lui et pour nous ses parents, il y a déjà 16 ans.

Pendant une dizaine d’années, j’ai survécu sans envie, sans avoir de capacité à être heureuse.
Deux enfants adorables sont venus agrandir la famille, trois années après le décès de mon petit ange.
Comme pour enfouir ma douleur, j’ai plongé tête baissée dans mon métier d’infirmière et dans l’éducation de mes enfants comme un automate, en m’interdisant être heureuse.

Un soir, alors que je devais rédiger un procès-verbal d’une réunion professionnelle, en manque d’inspiration, mon stylo était figé sur une feuille blanche d’imprimante.
Tout à coup, ma main s’est mise toute seule à tracer des lignes sur une moitié de page. J’ai pris peur et j’ai arrêté aussi sec ces graphismes étranges.

D’autres soirs me demandant si j’avais rêvé, j’ai recommencé à poser mon stylo sur des feuilles blanches, en décidant alors de surmonter ma peur pour revivre ce phénomène étrange.
Des pages et des pages blanches se sont couvertes de lignes, mon esprit vide de sens abandonnait ma main à une force qui n’était pas mienne.
Ce phénomène s’est prolongé pendant deux années sans que je ne sache en parler à quiconque.

Plus tard, un nouveau décès, celui de mon frère, m’a plongée dans un nouveau désespoir.
Au fond de cette tristesse, je me suis munie d’une feuille lignée cette fois, en implorant de l’aide.
Ma main s’est mise à écrire toute seule. Moi j’étais en larmes mais je ne pouvais déchiffrer ce texte, qui était un ensemble de mots liés les uns aux autres.
Après une relecture appliquée, j’ai pu en déchiffrer la contenance presqu’en totalité.
Ces mots m’étaient dictés par mon oncle et me sommaient de garder espoir.

Mes premières écritures datent de février 2006,14 années après le décès de mon fils.

Je ne suis plus désespérée, je suis sereine, ma douleur a disparu complètement. Je sais que cette vie est un passage obligé, que le temps est un leurre, mais que nous devons accomplir ici des choses, avant de retourner à la maison où nos chers disparus nous attendent.

Des signes, mon fils m’en avait envoyés après son décès : le 1er novembre et pendant des années, alors que je déposais une fleur auprès de sa photo pour la Toussaint, la télévision s’éteignait quelques minutes pour se remettre en marche ensuite.

Mon frère décédé, m’a téléphoné un jour ; un coup de fil, des grésillements et puis la voix de mon frère qui prononce mon prénom. Heureusement, j’en ai averti ma pauvre mère car quelques jours après, elle a reçu un même coup de fil et elle y était alors un peu préparée.

Merci mes défunts, merci de votre amour inconditionnel, merci surtout de m’avoir donné la force de vivre à nouveau.

Merci à Jean Martin qui m’a assuré que je ne devenais pas folle, moi qui n’avais jamais lu de livre traitant de ces possibilités. Il m’a guidée, réconfortée et aidée à gérer ces messages.

Voici quelques extraits de messages de lumière :

« …être croyante c’est espérer que la terre sera le paradis du bien et que les gens ne se feront plus jamais la guerre, enfin école, classe, culture, clan et crasse. (Ces mots sont reçus tels quels, je crois qu’ils décrivent la terre comme ça) Croire c’est espérer que les gens se respecteront et que nous éclairerons le monde… »

« …le fils que tu as porté est devenu un ange qui communique même élémentairement, si tu as le pouvoir de perdre ce que tu adores c’est crédible, ce que tu dois faire c’est puiser ton énergie dans le bonheur… »

« …ici il y a beaucoup de gens et nous sommes réunis pour aider les personnes à trouver le chemin de leur existence pour que leur vie ne soit pas vaine… »

« …la folie clone l’esprit, c’est pour créer chaque sentiment envers elle, ce n’est pas vain de se retrouver dans cet état, (je leur posais une question sur une personne qui était devenue folle) l’esprit lui, quitte cette terre et vient près de nous…»

« …les animaux ont leur propre calvaire, ne leur causons pas plus de tracas, ils sont le réservoir de la vie, création pour les humains… »

« …il ne suffit pas de vivre mais il faut faire des choix et comprendre… »

Après ces messages, je me suis adressée à mon petit ange, en m’excusant de ne plus avoir mal alors qu’il est loin de moi, voici ce qu’il m’a répondu :
« Maman, tu me permets ainsi d’être libre, c’est tellement d’amour que cela, que nous te sommes reconnaissants.»

Charlotte est allée retrouver son fils Sébastien il y a quelques années.Bien à vous,

Charlotte,