Avant d’aborder ce sujet délicat, nous nous devons de dire qu’il  n’est pas aussi simple de se faire une idée de la question.

Par exemple, Nicole n’accepte pas cette idée de réincarnation dans notre monde terrien et physique mais penche pour d’autres vies dans des mondes plus subtils.
Quant à moi, Gisèle, je ne sais que penser mais je me dis que d’autres que nous, ont bien ancrée en eux, cette certitude de réincarnation.

Libre donc à chacun de croire ou ne pas croire en la réincarnation. Nous ne sommes pas suffisamment aguerries pour en donner un avis mais juste pour aborder la question.
Parce que s’il est difficile de parler de la vie dans l’Au-delà, vu tout ce que l’on peut en lire, il est encore plus difficile de parler de ce phénomène éventuel qu’est la réincarnation

Nous vous proposons donc les possibilités suivantes, qui n’ont d’autre but que d’expliquer comment se passerait une réincarnation, exceptionnelle, « permise » et choisie.

Je (Gisèle) me suis aperçue, en rédigeant cet article, et en discutant du sujet autour de moi, que parmi ceux qui croient en la survivance de l’esprit après la mort physique, seulement la moitié croyait au phénomène de la réincarnation. Parmi l’autre moitié, cette idée de réincarnation était parfois très mal ressentie.
Ces réactions ne m’ont pas particulièrement surprise, je m’y attendais ; je pensais moi-même la même chose.
Nous avons donc voulu faire un tour de ce qui l’en est dit sans aucun parti pris.

– Pour nombre de personnalités célèbres, dont le père François Brune (cf.son best seller : « Les morts nous parlent »), la réincarnation n’existe pas, ou tout du moins, n’est qu’une exception.
Après avoir étudié les conceptions occidentales, orientales, et s’être penché sur de nombreux cas de « réincarnés », il n’a pas été convaincu par les hypothèses avancées.

L’une des grandes raisons de sa réticence à admettre une réincarnation obligatoire et généralisée, est que nos mystiques chrétiens n’en parlent jamais, ni d’ailleurs aucun des grands mystiques musulmans. Quant à l’explication des Tibétains par exemple, elle diffère totalement de notre conception occidentale.

Une autre raison de ne pas accepter l’idée de la réincarnation est que plusieurs désincarnés disent qu’elle est exceptionnelle alors que d’autres en parlent…
Une qui se présente comme Madame Blavatsky à travers un medium, explique :
« La réincarnation n’existe pas. Ils me disaient ici, dans le monde des esprits, que je ne pouvais pas me réincarner ; j’ai essayé, essayé de revenir pour devenir quelqu’un d’autre, mais je ne pouvais pas.
Nous ne pouvons pas nous réincarner ; nous avançons, nous ne revenons pas en arrière. »

-Je me suis quand même aperçue que le fait de ne pas vouloir revenir sur Terre n’était pas un critère, mais plutôt le sentiment d’être mal à l’aise dans un monde injuste et guerrier, qu’il faudrait arriver, au bout du compte, à faire évoluer.

-Comment d’autre part, ne pas accepter que l’on reviendra ‘peut-être’ sans se demander alors d’où nous venons !
Lorsque nous sommes nés, notre esprit s’est incarné dans un corps ; mais où était-il avant ?…
La logique pourrait tendre aussi à aller dans le sens d’un cycle de vies.
Après avoir revu la question, selon diverses sources, les mots d’Allan Kardec reviennent en ma mémoire :
« Naître, Mourir, Renaître encore et Progresser sans cesse, telle est la Loi »
Nicole accepte ces termes mais en d’autres lieu que la terre, en se rappelant la parole des évangiles : « Il y a de nombreuses demeures dans la maison de mon père ».

C’est pourtant, partant de ce principe d’Allan Kardec que je résume pour vous les informations collectées dans des études spirites, et provenant pour la plupart des esprits avec lesquels lui ou ses adeptes ont eu un contact ; ces informations ont été obtenues par différents moyens de communication avec l’Au-delà, et recoupées au fil des années, depuis plus de 150 ans.
Le célèbre astronome Camille Flammarion, en tant que savant attaché aux seuls faits d’observation, s’interrogea aussi sur ce sujet et édita de nombreux ouvrages intéressants autour de la mort, étudiant méthodiquement tous les faits qui s’y rapportent.

-Pourquoi la réincarnation ?
C’est souvent la première question qui se pose en envisageant la réincarnation.
La réponse est « pour progresser », c’est-à-dire évoluer, humainement.

-Pour Allan Kardec, entre autre, la réponse est celle-ci :
On peut, depuis l’Au-delà, décider d’accomplir ce que l’on n’a pas pu réaliser sur Terre, ou parachever ce qui a été commencé dans sa vie précédente ; ce qui est fréquemment le cas sur notre planète, de faible évolution, où les projets ne sont pas toujours menés à terme, et ce, pour de multiples raisons.
A l’état désincarné, on mesure mieux ce qui a été réussi et ce qui l’est moins, à la lumière des choix préalablement établis avant la vie présente et du parcours déjà accompli au cours des vies passées ; notre guide nous aide à faire le bilan et orienter nos choix futurs.
Il est bien rare par exemple, qu’une union soit un fait du hasard. Les humains ont une tendance naturelle à se retrouver, s’étant connus dans une ou plusieurs vies antérieures.
Il ne faut pas oublier qu’en mourant, nous emportons avec nous notre « bagage », le périsprit ; c’est l’élément semi-matériel qui entoure l’esprit (qui lui, est immatériel) ; il est la mémoire de nos vies antérieures, il enregistre tous nos souvenirs, nos traumatismes, nos émotions.

-Combien de fois ?
On peut se réincarner plusieurs fois sur Terre (de 30 à 40 fois), mais à un moment donné de notre avancement, il faudra rejoindre d’autres planètes plus adaptées à un état de conscience accrue et à la possibilité de réaliser certaines missions, non envisageables sur notre sphère, du fait de sa faible évolution.
Des esprits plus avancés choisissent cependant, parce qu’ils sont attachés à l’Histoire de leur planète, d’y vivre de nombreuses vies, dans l’espoir et le but de faire avancer ses habitants dans la connaissance et la conscience.
On sait que des esprits comme Martin Luter King ou Ghandi, avaient déjà vécu sur des mondes supérieurs avant de revenir en mission sur Terre.
Il ne faut pas considérer que la progression dans l’évolution soit une libération définitive de tous les tourments (surtout ceux des autres) car l’évolution personnelle ne libère pas de l’évolution collective, qui reste une préoccupation de tout esprit supérieur.

-Qu’entend-on par « évolution » :
On peut être un esprit brillamment intelligent et vide de toute réflexion spirituelle ; on peut être un esprit moins cultivé mais proche de simples valeurs d’altruisme, de solidarité ; c’est probablement le second qui sera le plus évolué. Quant à la religion, elle n’a rien à voir avec l’évolution car, même si basée sur un message d’essence divine, elle reste avant tout une affaire de dogmes humains.

-Quand ?
Quand nous l’aurons choisi, avec l’aide de notre guide (du moins dans le cas de réincarnations conscientes)
Au bout d’une période qui peut être relativement longue (pour notre temps terrestre), 30, cent ans ou beaucoup plus, et après avoir fait le point sur nos différentes vies.
Il ne faut pas oublier que certains esprits, mais ce n’est pas la majorité, décident de ne pas se réincarner et œuvrent depuis l’Au-delà en faveur des incarnés ; ce sont déjà des esprits supérieurs.
Nous établissons ensuite un plan de vie, pour notre future incarnation. Ces choix pourront être difficiles à tenir, de par l’oubli –nécessaire- que nous en aurons, une fois réincarné, et bien sûr, de par les aléas et les circonstances de la vie.
Les réincarnations inconscientes sont des retours à la chair sans plan de vie ; ces esprits sont restés dans ce que l’on appelle « le trouble », pour différentes raisons et n’entendent pas leur guide tenter de les sortir de leur torpeur. Ils seront alors attirés de manière instinctive par l’environnement qu’ils ont quitté à leur mort.

-Où ?
Sur notre ancienne planète, plusieurs fois, en général.
Sur des planètes plus évoluées (cf « la pluralité des mondes ») si nous avons suffisamment progressé.
Cela sera de toutes manières, dans le temps présent au moment de l’incarnation ; il n’est pas possible par exemple, de renaître à l’époque du Moyen-âge.

-Comment ?
Il faut donc, une fois dans l’Au-delà, que nous ayons compris notre nouvel état de désincarné, que nous puissions en conséquence recevoir les conseils d’autres esprits, notamment de notre guide ; à partir de cette prise de conscience, et de la connaissance de l’ensemble des vies déjà vécues, nous allons choisir une nouvelle vie dans laquelle seront déterminées les grandes orientations (mission particulière, pays, environnement).
Nous ferons aussi le choix des parents qui seront le mieux à même de nous guider, compte-tenu des décisions prises ; ces nouveaux parents seront souvent des esprits déjà connus dans d’autres vies.
-Le processus de l’incarnation est très complexe. Pour les détails, vous pouvez lire « Nosso Lar » de Chico Xavier, 3e tomme.

Nous n’en noterons que les grandes phases :
-La préparation dans le plan spirituel (s’assurer d’avoir fait le bon choix, quitter ses amis désincarnés ce qui correspond au même déchirement que pour la perte d’un être cher ici-bas, recevoir les encouragements de notre entourage pour la nouvelle aventure que nous tentons, etc.).
-L’union du périsprit avec l’ovule fécondé,
-Le trouble, que nous retrouvons donc aussi bien à notre arrivée dans l’Au-delà qu’à notre départ.
-L’oubli, nécessaire, car les émotions de toutes nos vies seraient trop lourdes à porter sur une seule.
-La réduction du corps spirituel (qui se fait par passes magnétiques).
-L’interpénétration du corps spirituel ainsi réduit avec celui de la mère.
-L’union finale.
-La grossesse.
-La naissance. Nous n’entrerons pas dans les cas particuliers des avortements ou des enfants mort-nés, qui demanderaient de très longues explications.
Il faut savoir que tout au long de ce processus, notre esprit est en contact avec nos esprits amis ou notre guide, mais que ce contact se fait de plus en plus lointain au fur et à mesure que notre esprit prend forme, pour être totalement oublié à notre naissance.
Il arrive pourtant que de jeunes enfants aient des réminiscences surprenantes de vies passées ; de nombreux cas ont été répertoriés.
Bien que nous les ayons alors oubliés, nos accompagnateurs dans cette nouvelle naissance seront à nos côtés durant toute notre petite enfance, jusqu’à l’âge de nos 7 ans environ ; ensuite un autre guide prendra leur place et nous accompagnera sur la route de notre vie d’adulte.

En conclusion :
L’évolution réincarnationniste, que ce soit dans ce monde-ci ou dans d’autres, c’est la connaissance et l’action, c’est le travail et l’amour, c’est la tolérance et le pardon ; un travail certes difficile mais notre évolution passera par ce que l’on pourra apporter aux autres, fût-ce dans la souffrance, la révolte ou l’indignation.
Sur Terre comme ailleurs, c’est l’amour qui doit l’emporter, au service de l’émancipation de ceux qui en ont le plus besoin.
L’humanité est encore loin de ce but.
C’est sans doute la raison pour laquelle il nous faudra bien plusieurs vies ici ou ailleurs pour y parvenir.
Redoutée ou espérée selon les lieux, il y a de grandes probabilités pour qu’une nouvelle vie s’offre à nous après celle-ci !
Prenons un peu d’avance : donnons de l’amour !…. La compassion est un boumerang, on ne peut en donner sans en recevoir en retour.

Gisèle,