Parmi les différents moyens de communications avec l’Au-delà, le « rêve » en est un fréquent.

Ci-dessous et à ce propos, le résumé d’un article paru dans le Journal Spirite N° 76.

Les Rêves.

Tout le monde rêve.

Pourtant tout le monde ne se souvient pas de ses rêves.
L’absence de souvenir au réveil correspond probablement à une forme d’autocensure inconsciente, ou tout-au-moins, à une dissociation entre l’état conscient et l’état subconscient.
Et pourtant, on peut s’entraîner à se souvenir de ses rêves, notamment en prenant quelques minutes pour soi dès le réveil, pour essayer de se rappeler, ou en notant sommairement ce que l’on était en train de rêver lors d’un réveil, même au milieu de la nuit.

Le rêve et le songe :

D’un point de vue spirituel, on peut distinguer le rêve, souvent lié à nos préoccupations du moment, du songe.
La différence peut se faire grâce au ressenti que l’on en a au réveil : nous repenserons de manière fugace à notre rêve, la plupart du temps étonnés de son contenu ; alors que nous ne parviendrons pas, durant toute la journée et même parfois durant beaucoup plus longtemps, à oublier le songe et le sentiment de réalité ou la forte émotion que nous en gardons.

Que s’est il donc passé dans ces cas là ?

Nous savons qu’au moment de la mort, notre esprit, véhiculé par le « périsprit », se dissocie du corps physique. C’est d ailleurs par ce « périsprit » que le lien avec l’au-delà existe.

Ce principe s’opère également lors des phases de sommeil profond.
A plusieurs reprises, au cours d’une nuit, l’esprit se libère du corps pour une durée totale d’environ deux heures. Un lien fluidique permet bien sûr au corps de conserver sa vitalité.

L’esprit rejoint donc, à ce moment là, sa véritable nature : il peut se véhiculer dans l’au-delà et entrer en contact avec les esprits. Ce dégagement permet la rencontre avec nos guides et des êtres chers partis de l’autre côté. Même si l’on ne se souvient de rien, des traces inconscientes pourront ressurgir sous forme d’impressions ou d’intuitions au cours de la journée ou des temps qui suivent.

Nous pouvons donc dire que le rêve est un produit de notre imaginaire qui exprime notre subconscient, alors que le songe est une réalité vécue, un contact avec des esprits désincarnés.

Il n’est pas toujours facile de différencier le rêve du songe ; la différence se fait parfois dans des événements ultérieurs qui confirmeront l’information contenue dans le « rêve ».

Les symboles :

Le précurseur en psychanalyse C.G.Yung, a longuement étudié les symboles universels des rêves.
Il ne nous parait pas aussi simple de résumer tel ou tel rêve par un symbole universel.
D’autant que les supports de la symbolique des rêves sont très variés, entre ce qui appartient à l’inconscient collectif universel ou culturel, ou à l’inconscient individuel.

Nous nous pencherons donc plutôt sur des exemples de songes décryptés ou prémonitoires.

Le songe décrypté :

Il ressort, d’après certaines études, que l’on peut rêver de quelqu’un avant de faire sa connaissance. Il peut y avoir pendant le songe, un contact avec un individu qui allait nous être présenté dans un avenir proche. Ce qui signifie que pendant notre dédoublement provisoire, des contacts s’établissent avec des inconnus, ou parfois avec des entités que nous avons côtoyées dans une vie antérieure.
Tout laisse en tout cas à penser que des rencontres futures sont prévues à l’avance par des esprits qui ont décidé de se retrouver.

Le songe prémonitoire :

Ils sont nombreux et ont fait l’objet de plusieurs analyses précises.

En voici deux exemples :

Cela se passe en 1933, un Monsieur Peltier raconte à son épouse un épouvantable cauchemar : il était dans un train, dont il sortait miraculeusement indemne d’une horrible collision. Il y avait un fort brouillard, il faisait noir et il voyait du sang partout. Sa femme le rassure mais la netteté du rêve trouble Mr Peltier, qui ajoute que cela se passait à Thorigny.
Toujours préoccupé par son cauchemar, il ira même le raconter à ses voisins.
C’est 3 jours plus tard, le 23 décembre 1933, que deux trains entrent en collision, en raison du brouillard, en gare de Lagny-Thorigny ; il était 18.30 et il faisait nuit. Il y eut plus de 200 morts.

Heureusement, les « rêves » prémonitoires n’annoncent pas que des catastrophes.
Ils portent aussi des pressentiments heureux, comme dans ce second exemple.

Un ancien élève de polytechnique à Paris, se retrouva veuf très jeune.
Il n’avait aucune envie de se remarier.
Une nuit, il rêva d’une jeune fille prénommée Mathilde.
Ce « rêve » devint récurrent au point de préciser de nuit en nuit, l’entourage de la jeune fille (la campagne), son caractère dévoué (elle s’occupait de sa mère âgée).
Au fil de ses « rêves », il se voyait épouser cette personne et de leur union naissait une petite fille.
Impressionné par ces détails, il écrivit même à son frère en lui racontant l’intensité et la persistance de ces « rêves ».
Trois ou quatre mois plus tard, un ami lui présente une jeune fille : elle s’appelle Mathilde, vit à la campagne et s’occupe de sa grand-mère.
Il retrouva chez elle, l’allée d’arbres, telle que dans ses rêves, et la ressemblance avec la jeune fille était telle qu’il en demeura stupéfait.
Persuadé que ces circonstances n’étaient pas fortuites, il épousa la jeune fille. L’année d’après naissait leur petite fille.

Il est des songes que l’on apprécie particulièrement, ce sont ceux qui nous prouvent que nos proches disparus continuent de nous aider. Tel l’exemple suivant :
A la mort de sa mère, une dame remplit sa déclaration d’impôt relative à la succession. Cette nuit-là, elle rêve que sa mère insiste pour qu’elle reprenne sa déclaration, lui révélant l’existence de frais importants ; ce qui s est avéré exact au réveil : elle avait oublié un montant important de charges déductibles !
Les livres de Camille Flammarion fourmillent d’exemples de ce type.

Si certains avanceront le motif de notre subconscient qui « travaille » pendant notre sommeil, que dire du cas « Edgar Cayce »…

Edgar Cayce (1877-1945) :

Dans un état particulier de sommeil, Edgar Cayce était capable de disserter sur n’importe quel sujet d’ordre philosophique, historique et surtout, médical.
Les récits qu’il effectua furent appelés « lectures » ; on en compte plus de 14 000.
Nul doute qu’Edgar Cayce avait, au cours de ses « rêves », une forme de médiumnité, conduite par des esprits qui avaient décidé de sa mission sur terre : aider les autres avec l’assistance des invisibles pour une médiumnité en médecine.
Il faut noter qu’Edgar Cayce n’avait pas de personnalité particulière, était d’un niveau intellectuel plus que moyen et n’avait, bien sûr, jamais étudié la médecine.

Histoire d’une de ses lectures médicales :

Une fillette de 5 ans était gravement malade depuis 3 ans et ce en dépit des spécialistes consultés.
A la suite d’une grippe, elle était devenue sujette à de fréquentes convulsions. Son état ne faisait qu’empirer, laissant craindre le pire à courte échéance.
Consulté, Edgar Cayce annonça que l’enfant avait chuté d’une voiture à cheval- ce que la mère confirma-, qu’elle s’était contusionnée la colonne vertébrale et que les microbes de la grippe s’étaient logés dans cette partie de la moëlle épinière, engendrant les convulsions.
Il recommanda des manipulations ostéopathiques.
Les convulsions cessèrent et, en moins de trois mois, l’enfant recouvra une santé normale à tous égards.

Il n’échappa pas aux critiques et aux calomnies malgré tout.

Un docteur Ketchum, sceptique, fit toutefois un jour, appel à lui, pour l’un de ses patients qui ne pouvait plus se déplacer suite à une mauvaise fracture de la jambe. Edgar Cayce ordonna de consolider la fracture avec des clous ; cette méthode était inconnue à l époque.
Cayce lui-même, pratiqua l’opération dans son état si particulier de sommeil et quelques mois plus tard, le patient marchait tout à fait normalement.

Bien que certaines de ces lectures datent de presque un siècle, elles demeurent d’actualité d’après les médecins d’aujourd’hui.

Les inventeurs et leurs rêves/songes :

Les esprits participent incontestablement à l’orientation et au contenu de nos « rêves ».
Leur influence agit sur notre inconscient et nous renseigne sur nos décisions mais également sur les solutions de certains problèmes insolubles jusqu’alors.
Ainsi, certains grands inventeurs ont sans aucun doute reçu des informations durant leurs décorporations nocturnes, faisant d’eux de prodigieux génies.

Léonard de Vinci par exemple, a reçu certaines données lui permettant de réaliser ses inventions à l’occasion de ses innombrables rêves. A sa mort, il laissera plus de 6 000 dessins scientifiques et techniques qui ouvriront la voie à la concrétisation de ses « rêves » d avenir les plus audacieux.

Einstein et la relativité :

Cette théorie lui est apparue dans un « rêve » : « c était la nuit, au sommet d’une colline ; il se mettait à dévaler la pente, de plus en plus vite. Il voyait dans le ciel les étoiles se déformer, les points de lumières s’étirer… ».
A son réveil, Einstein se posa alors cette question : « à quoi ressemblerait la lumière, vue par quelqu’un qui irait aussi vite que la lumière ? »
La réponse à cette interrogation impliquait le rapport entre l’espace et le temps.  Après 11 ans d’études, il rédigea ses fameuses mémoires.

Les rêves dans l’antiquité :

Ils avaient valeur de présage, voire de recommandation médicale.
Certaines écoles grecques apprenaient à leurs élèves à « communiquer avec le Ciel » pendant leur sommeil.
Hippocrate décodait les rêves de ses patients et découvrait ainsi comment les soigner.

Un petit tour du monde :

Les Amérindiens pensent également que les rêves sont prémonitoires.
Chaque matin ils se réunissent pour les raconter, afin d’orienter leurs faits et gestes dans la bonne direction tout au long de la journée.

Les Chamans jouent un rôle essentiel par la fréquence de leurs « bons rêves ».

En Océanie, le rêve/songe se présente comme le médiateur entre les vivants et les morts ; il est un état privilégié de rencontres avec les entités invisibles.

Les aborigènes d’Australie communiquent entre eux grâce au rêve télépathique ; ils peuvent ainsi entrer en contact avec toutes les entités terrestres, aussi bien les morts, que les vivants et les animaux.

En Chine, il existe des « rêveurs professionnels » qui reçoivent des messages pour leurs consultants, tels que remèdes en cas de maladie ou conduite à adapter dans la vie sociale.

Enfin en Afrique, le bonheur s’acquiert par le rêve. Les Africains utilisent des techniques préparatoires pour rêver « sur commande ».

Nous voyons donc que l’importance accordée aux rêves ne date pas d’aujourd’hui et demeure une préoccupation universelle, même si ses approches sont parfois différentes.

Le rêve/songe est vraiment le voyage de l’âme…

Gisèle,