Je vis, depuis 10 ans, ce qu’on pourrait appeler une « aventure spirituelle » qui n’est pas facile à comprendre, ni pour mes proches, parents ou amis. C’est la raison pour laquelle j’explique mon cheminement.

Épouse, maman et mamie, je suis aussi infirmière et j’ai suivi une formation en soins palliatifs. Ceci m’a amené à accompagner des mourants pendant plusieurs années dans une clinique de ma région.
Au début de l’année 1998, une amie m’a proposé la lecture du livre « Des signes par milliers », écrit par l’abbé Jean Martin, docteur en philosophie de l’université de Louvain, prêtre de paroisse puis professeur de séminaire.
J’ai lu ce livre avec beaucoup d’intérêt, car je découvrais pour la première fois en Belgique le témoignage d’un prêtre catholique qui a le courage de parler de ses contacts avec des « morts ». En France, le Père Brune avait déjà écrit plusieurs livres sur ce sujet …

Lors de la lecture de ce livre, ce qui m’a sensibilisé dans un premier temps, ce sont les chapitres relatant des NDE (Near Death Experience = Expérience de mort imminente)…
A cette époque, je faisais partie de l’IANDS (Association internationale de recherche sur les NDE) et je rassemblais des témoignages de personnes qui avaient vécu des expériences au seuil de la mort.

En soins palliatifs, j’appris beaucoup lors des contacts établis avec des personnes ayant vécu des expériences au seuil de la mort. Leurs informations me furent fort utiles. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de présenter des exposés sur le sujet à de nombreux groupes.

Lorsque j’évoquais ces expériences avec des patients, nombre d’entre eux me faisaient partager leur propre expérience. Ils me racontaient leur vécu avec beaucoup d’émotion : cela leur était arrivé lors d’une opération, d’un accouchement difficile, d’un malaise cardiaque, d’un accident de la route.
Ils se voyaient séparés de leur corps physique et regardaient ce qu’il se passait autour d’eux, dans une impression de paix et d’absence de douleur. Ils évoquaient ensuite un déplacement rapide dans un espace sombre, une sorte de tunnel. Ils y faisaient des rencontres de personnes décédées qu’ils avaient connues dans le passé. Elles leur transmettaient parfois un message.
Ils disaient aussi avoir vu défiler leur vie comme sur un écran. Ils parlaient d’une expérience ineffable et d’un contact avec une lumière irradiante d’amour. Ils avaient alors la perception d’une « frontière » qu’ils ne dépasseraient pas, car ils étaient rappelés à la vie et « réintégraient »leur corps.

Pour échanger des livres et des idées sur ce sujet, j’ai rencontré à plusieurs reprises l’abbé Jean Martin. Il m’a parlé de ses diverses recherches : les NDE, mais aussi les TCIs (trans-communications instrumentales).
La TCI permet à l’au-delà d’entrer en communication avec nous par des intermédiaires tels que des enregistreurs, des téléphones, des écrans de télévision…

L’abbé J.Martin me raconta avoir eu le contact d’une petite fille, disparue depuis longtemps. Elle lui avait donné son prénom. L’abbé me suggéra alors de tenter par l’écriture un contact avec cette petite fille. Elle pourrait ainsi confirmer son identité et sa présence au paradis. L’objectif était de pouvoir rassurer la maman ; celle-ci disait préférer savoir sa petite fille décédée plutôt qu’entre les mains de criminels.

J’avais déjà entendu parler de l’écriture automatique qui était une manière de recevoir des messages de l’au-delà, mais je n’avais jamais essayé.
Avec les encouragements de l’abbé Jean Martin, j’ai décidé de faire cet essai. Pendant quelques jours, je me suis retirée dans ma chambre, et après avoir prié, j’ai posé la pointe du crayon sur une feuille blanche d’un petit carnet. Si après dix minutes il ne se passait rien, je décidais d’arrêter et de reprendre le crayon, le lendemain soir.
Après quelques jours d’essai, j’ai senti le crayon bouger et ma main guidée ! C’était comme si quelqu’un voulait écrire à ma place, mais avec douceur. Les jours suivants ma main dessina des lignes, puis des courbes, puis des formes arrondies. Vers le quinzième jour, je sentis ma main bouger plus fort et elle exécuta un dessin plus grand. Lorsque celui-ci fut terminé, je découvris un papillon

Elisabeth Kubler Ross qui avait dédié sa vie aux malades et aux mourants, découvrit après la guerre l’horreur des camps de concentration en Pologne, notamment celui de Maidanek. C’est vers ce camp qu’étaient orientés les enfants. Là, sur les murs des baraquements, elle raconte avoir vu de beaux dessins de papillons, symbole de transformation. Elle est persuadée que ces petits avaient l’intuition avant de mourir, qu’ils survivraient à cette horreur en accédant à un monde meilleur.

Deux ou trois jours plus tard, après le premier dessin, ce fut le premier mot. Voici comment cela s’est passé : je me remis à ma table. Dans le calme et après avoir prié, je posai la pointe du crayon sur la feuille et comme pour le dessin ma main fut guidée avec douceur….Un mot s’est écrit, en tout petit. C’était le prénom d’une petite fille qui avait été assassinée en Belgique, mais ce n’était pas le nom de la fillette que m’avait demandé de recevoir l’abbé Martin.
Je fus particulièrement émue car je n’attendais pas ce prénom. C’était si étonnant et si inattendu. J’ai bien sûr prévenu l’abbé qui m’a encouragée à continuer.

Les jours qui ont suivi, après avoir prié, j’ai repris mon crayon. J’ai posé la pointe sur une feuille et j’ai pu lire des mots, ensuite des phrases courtes mais lisibles. A cette époque, je gardais sans le soulever le crayon sur la feuille, ce qui donnait des phrases sans aucune coupure entre les mots. Pour faciliter la lecture du texte, je recopiais ces phrases dans un petit cahier. Un jour, la petite fille m’a dit de « détacher les wagons »et j’ai compris que je devais transcrire en soulevant mon crayon après chaque mot. (Transcrire : c’est reproduire exactement ce que je « capte »).

Il faut que je vous donne quelques explications. Je reçois les messages de deux manières. Tout d’abord par la main guidée, comme si quelqu’un me tenait délicatement la main pour former les mots. Exactement comme une maman qui tient doucement la main de sa petite fille pour l’aider et guider ses premiers mots…Mais aussi et en même temps, j’entends intérieurement. Les mots semblent m’être soufflés en une sorte de dictée. J’appellerais cette manière de recevoir des messages : écriture guidée et inspirée.

Lorsque je reçois ces messages, je ne me sens pas dans un état particulier, je me retire simplement dans un lieu calme (une petite chambre), je prie quelques instants, j’allume une bougie, je me concentre et j’essaie d’éloigner de mon esprit tout ce qui pourrait me distraire. Il arrive que je ne reçoive pas le message au moment où je le souhaite, alors ce temps d’attente est concrétisé par des courbes, des circonvolutions dessinées, et je comprends que ce n’est pas le moment, alors je ne m’attarde pas et je reprends quelques heures ou quelques jours plus tard.

J’ai par la suite posé des questions écrites auxquelles cet enfant répondait. C’est ainsi qu’un jour, elle a mentionné qu’un grand- oncle était venu l’accueillir dans l’au-delà et elle m’en a donné le prénom. Comme je ne savais pas de qui il s’agissait, je me suis renseignée et j’ai appris qu’effectivement un grand oncle était décédé et qu’il portait bien ce prénom ! J’ai reçu pendant plusieurs mois des messages de cette petite fille. Par exemple un texte adressé à sa maman et un dessin (un petit chat).

Par la suite, mon père décédé 20 ans plus tôt m’a transmis son premier message. Il y en eut beaucoup d’autres et notamment des messages destinés à ma maman qui était aveugle.
Elle connaissait «l’expérience particulière »que je vivais et accueillait avec simplicité ces phénomènes de messages “irrationnels” qui lui apportaient une certaine paix et l’espérance d’une Vie après la mort.

Un jour, j’ai demandé à mon père pourquoi j’avais eu cette chance, plus exactement cette grâce de recevoir des messages. Il m’a répondu que la raison en était une « mission » : rappeler à tous ceux qui liraient ces messages que la vie ne s’arrête pas à la mort et qu’il y a bien une Vie après la vie.

Ensuite, il m’a prédit que je recevrais des messages de personnes décédées pour réconforter ceux et celles qu’elles ont quittés, afin de les rassurer et leur donner l’espérance de les revoir dans l’au-delà. Enfin, il ajouta qu’un jour je recevrais des messages qui seraient édités.

Durant toute cette période, je me suis parfois sentie seule, parfois un peu dépassée par tous ces messages. J’ai vécu des moments de doute et d’incrédulité…Je me demandais : « Cela est-il possible ? Pourquoi ? Quelle est la signification de ce qui m’arrive ? ». J’ai beaucoup prié pour être aidée dans mes doutes et mes inquiétudes. Il m’a alors été donné des signes qui m’ont aidé à comprendre le pourquoi et le comment de cette « aventure », de cette « mission » qui se prolonge depuis 1998.

J’ai compris que c’était une volonté Divine de me permettre de transmettre ces messages en étant simplement une intermédiaire entre le ciel et la terre. Tous ces messages étaient si beaux, si remplis d’espérance, que j’ai continué cette mission de « messagère ». En effet, beaucoup de personnes m’ont remerciée après avoir reçu par mon intermédiaire, des messages de paix, de réconfort et d’encouragement d’un de leurs proches décédé. Cela m’a permis de penser à la phrase « si les fruits sont bons, c’est que l’arbre est bon».
J’ai aussi reçu des messages personnels que j’ai transcrits dans un grand cahier, messages qui m’ont aidée dans ce long cheminement de « messagère ».

Bernadette Soubirous a dit : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire ; je suis chargée de vous le dire.

De nombreux textes me furent aussi dictés sur des sujets très variés qui correspondent aux préoccupations des adolescents et des jeunes de notre époque, ainsi qu’à tous ceux qui les côtoient de près ou de loin.

Pendant toute cette période (plus ou moins 10 ans), j’ai eu l’occasion de lire de nombreux livres de « messagers ».
J’ai été réconfortée de découvrir le nombre impressionnant de témoignages de ces « messagers » vivants à des époques très différentes et dans de nombreux pays, qui transmettent au monde des messages de paix, d’encouragement et d’amour.

Nombreux aussi sont les témoignages de parents qui ont reçu des messages de leur enfant depuis l’au-delà. Messages de réconfort, de paix, d’amour mais particulièrement des messages qui confirment que l’au-delà existe, qu’ils sont bien vivants et que la vie continue après la mort.
Des conférences se font un peu partout dans le monde sur ces sujets extraordinaires.
Ces dernières années, j’ai personnellement assisté à des conférences de parents qui venaient témoigner de ces messages transmis par leur enfant dans l’au-delà. Rencontres toujours émouvantes et enrichissantes.

Pour l’instant, je reçois d’autres messages qui parlent des souffrances des enfants partout dans le monde. C’est un cri du ciel, car des centaines de milliers d’enfants sont maltraités.

Puisse tous ces nombreux messages trouver écho dans des cœurs ouverts à l’Amour !

Maguy,

Voir le site de Maguy: http://messagesdesvivants.com/