Extrait d’un dossier très intéressant décrivant notre passage de la vie à la mort.
Par médiumnité, des esprits sont venus raconter comment ils ont vécu le leur, lors d’une réunion médiumnique du cercle spirite.
Il n ‘est pas simple pour nous d’imaginer le processus du passage dans l’autre monde ; pour nous en donner une idée, certains esprits ont tenté d’exprimer ce qu’ils avaient ressenti et éprouvé juste après leur départ.
J’espère que les messages qui suivent, et que je vous ai choisis, vous permettront d’affiner et d’appréhender un peu mieux notre perception du passage.
Gaston s’en est allé à la veille de ses 100 ans, en 2007 ; spirite convaincu, il a envoyé ce message, reçu en séance spirite en 2008 :
« A vous tous, je n’ai qu’un mot à dire et qu’une petite phrase : je suis heureux. Mon propos devient désormais un propos d’éternité, parce que je vis au coeur de la vérité. J’ai retrouvé mes frères, et mon guide qui m’attendait. Pour tout vous dire, ils étaient une multitude, resplendissants d’amour ; ils représentaient ma conviction profonde.
Je n’ai pas souffert, je me suis endormi en pensant à mon guide, j’ai quitté la Terre pour rejoindre le Ciel. Là où je suis, je découvre ce que je savais déjà, mais je le mesure avec différence et force : la Vie continue.. »
Marcelle est aussi décédée en 2007, à lâge de 96 ans ; comme Gaston, elle croyait en la vie après la vie. En 2009, elle décrivait son passage et sa rencontre avec son fils, devenu son guide, décédé plusieurs années avant elle :
« Si j’ai souffert, c’est plus dans l’attente que dans le passage lui-même ; lui, ne fut que bonheur et délivrance ; je l’attendais avec la sérénité d’une spirite ; c’est ce que je vous souhaite à tous, car ce sentiment ne peut se traduire qu’en force et en confiance.
C’est mon corps qui souffrait les dernières semaines, et mon esprit souffrait d’en être toujours prisonnier. Puis l’instant est arrivé et c’est pendant mon sommeil que j’ai été libérée.
C’est alors que j’ai vu Jean-Marie, mon fils, mon enfant pour lequel j’avais tant pleuré… J’avais peur de rêver car chaque jour je le priais de me délivrer de mon corps ; mais non , ce n’était pas un rêve, c était le bonheur et la vie, c’était l’amour, tout simplement.
Je l’ai suivi dans un tunnel lumineux, je sentais que je volais, soudain légère après avoir abandonné le souvenir de mon corps et de ses douleurs ; il y a peut être eu une chute, mais elle n’a été que de courte durée ; s’il y a eu un tourbillon, il m a été agréable, parce que l’amour m’y entrainait dans un ravissement spirituel.
Puis sont apparus les autres, tous les autres, mon mari, ma soeur et tous nos guides ; il y a eu de nombreux esprits, tous connus et aimés. Il y avait une musique qui m’accompagnait ; c était merveilleux ; je crois que je me suis « endormie » un moment, peut être quelques jours terrestres, dans ce ravissement sonore et amoureux, afin de me reposer de ma route.
Que du beau, que du bon, que du vrai ; l’esprit renaît à sa vraie nature, pour toujours avancer vers son devenir en ses actions. C’est donc de mon bonheur et de ma liberté totale que je témoigne aujourd’hui auprès de vous ».
Maurice explique en détails son passage, en 1986 ; dès qu’il est mort, c’est son frère qui l’a accompagné par la pensée, le conduisant vers la lumière de l’autre monde :
« J’ai eu la chance d’avoir dans mon entourage, des amis qui avaient tenté de me faire partager leur conviction ; je dois bien l’avouer, j’ai souvent douté, tout en respectant leur croyance..
Lorsque je me suis réveillé de l’autre côté, mon étonnement a été si grand que je me suis raccroché aux propos tenus par mes amis ; le souvenir aidant, j’ai alors compris que je ne rêvais pas, que j’étais bien mort, et qu’en fait de mort, il n’y avait que la vie et que les esprits nous attendaient ; mon père est d’ailleurs venu à ma rencontre.
En réalité, tout allait très bien pour quelqu’un qui, sans trop de mérite et de conviction, se retrouvait dans l’autre monde!
Cela pourrait sembler un peu trop facile ; je crois que c’est en effet le cas, et je me sens un peu privilégié dans mon passage de la vie physique à la vie spirituelle.
Ce qui m’a beaucoup aidé, c’est le réveil progressif de la mémoire ; lorsque vous arrivez dans l’au-delà, vous êtes d’abord aveuglé par une très forte lumière, vous devinez bien des présences, mais vous n’en distinguez pas précisément les formes ; puis la lumière s’atténue un peu, alors les formes deviennent plus précises, et puis vous reconnaissez les vôtres ; mais ce qui est étrange, ce qui est extraordinaire par dessus-tout, c’est que vous rencontrez d’autres visages, que vous aviez oubliés sur Terre, et que vous reconnaissez tout d’un coup , une soeur, une épouse, un ami ; la vue de ce seul visage est le déclic de la mémoire toute entière ; des vies antérieures, vie après vie, reviennent brusquement à la surface.
La mémoire de nos antériorités facilite donc la prise de conscience. Certains peuvent penser qu’ils rêvent ; ils refusent ainsi leur mort et les propos apaisants tenus par les esprits qui nous accueillent. Ils entrent alors dans ce qu’on appelle « le trouble » ; ils sont eux-mêmes les auteurs de leur propre trouble.. Ce que j’ai évité, et qui veut dire que toute parole convaincue qui vous aura été dite sur Terre, surtout en fin de vie, est très importante, voire déterminante, pour la suite des choses. C’est celà qu’il faut retenir. »
Vous pouvez douter, mais ne fermez pas vos esprits.. La petite graine semée revient en mémoire lors du passage et peut être la clé de la lumière qui attend les personnes récemment décédées. Ceci peut éviter le trouble. Nous pourrions tous avoir quelques paroles sur l’au-delà pour une personne proche de ses derniers instants.
L’esprit de Jojo, ami du célèbre Jacques Brel, se manifesta et expliqua comment il avait franchi les portes de la mort :
« Quand tu arrives au bout du tunnel, tu ne sais pas exactement ce qu’il va se passer ; tu vois des personnes s’approcher, tu reconnais certaines d’entre elles, parents ou amis. Elles sont entourées d’un halo blanchâtre qui détermine leurs corps. Tu avances avec un peu d’angoisse, tu as peur de tomber dans le vide, tu ressens de la méfiance, tu ne sais pas et tu te demandes si tu rêves ; et puis arrive l’instant de la conscience, c’est un réveil brutal.
En deux mots : je suis mort et je vis ! Alors tu comprends tout, tu te découvres totalement, le temps n’existe plus ; les vies antérieures jaillissent comme des geysers de conscience, et si tu as l’amour au coeur, c’est la fête. La méfiance cède la place à la joie, à la confiance ; surtout quand un proche vient te tendre les bras en riant et en te disant « tu vois, cest simple, c’est juste » ; il suffit de se laisser porter par lui, il te guide et avec lui tu marches sur les nuages en découvrant l’au-delà.. »
Rappelons également que pendant notre sommeil, nos esprits voyagent et vont se visiter mutuellement, entre incarnés ou désincarnés ; ils rapportent au réveil une intuition, des idées qu’ils ont puisées dans ces entretiens occultes, mais dont ils ignorent la source ; nous avons de cette manière, pendant notre vie, une double existence, la première corporelle et la seconde spirite.
Nous pouvons conclure sur ces paroles : « Le néant n’existe pas, le combat continue »
Extrait de la revue « Le Journal Spirite » N° 98 (octobre 2014)
Gisèle,