Lorsque j’ai tenté, il y a maintenant presque 8 ans, la Transcommunication Instrumentale (TCI), je considérais cette méthode de communication avec les décédés comme la plus fiable et en fait, comme la seule que j’utiliserai par la suite.
Les « oui-ja » et autres écritures inspirées me semblaient moins crédibles, sans toutefois m’y être intéressée de plus près.

C’est pourtant vers une autre façon de communiquer que je me suis tournée, malgré moi, il y a deux ans de cela.

Comme Nicole vous l’a expliqué pour sa première tentative de TCI, c’est bien « malgré nous » que nous nous lançons dans ces contacts, mais plus exactement à la demande de nos aimés disparus.

Si, pour Nicole, la demande de sa fille Amélie a été ressentie impérieusement, pour moi, le passage à l’écriture automatique m’a été suggéré clairement, par mon père, par le biais du magnétophone, puisque je pratiquais déjà la TCI.

A la réflexion, plusieurs messages reçus précédemment m’étaient incompréhensibles dans leur sens ; je les ai compris après coup, lorsqu’un message très clair de mon père s’est imprimé un soir sur ma bande : « prends un crayon !»

J’ai immédiatement pensé à l’Ecriture Automatique (EA).

Cette demande m’a perturbée pendant des jours.
Elle me rassurait d’un côté, parce c’était la voix de mon père, mais d’un autre côté, j’appréhendais
la méthode, la considérant comme plus « impliquante » ; jusqu’alors je me contentais de brancher mon enregistreur.
Le fait de participer activement au contact, en « prêtant » ma main m’impressionnait.

J’ai donc continué à communiquer par TCI.

Mais j’ai mis cette période de réflexion à profit pour me documenter sur le sujet.
J’ai lu un grand nombre d’ouvrages traitant de l’EA afin de me préparer et de comprendre au mieux cette technique.

Un soir alors que je parlais à mon père en laissant défiler la bande, et que je lui faisais part une fois encore, de mon appréhension, j’ai reçu le message « MA main », avec une intonation bien appuyée sur le « MA ».

Mes inquiétudes se sont envolées à ce moment là, sachant que rien de désagréable ne pourrait m’arriver si je « prenais un crayon » puisque mon père m’assurait de sa présence lors de ces essais.

Je me suis donc lancée un soir, un crayon à la main et une feuille blanche devant moi.
Je tentais de mettre en application tous les conseils que j’avais glanés : crayon bien taillé, pas d’appui du coude, main souple et esprit libre ! J’ai demandé la protection de mon guide, comme pour la TCI, et allumé plus de bougies que de coutume !

Après 10 minutes d’attente infructueuse, j’ai arrêté la séance, ainsi qu’il était recommandé.
J’avoue que j’étais plutôt ravie ! Peut-être pas encore prête..

Ainsi que le conseillait mon « manuel d’apprentissage », je m’installais de la sorte deux fois par semaine et pas plus de 10 minutes à chaque fois.
Presque un mois a passé, en vain…
J’étais certes un peu déçue mais pas plus étonnée que cela ; mon esprit cartésien me disait qu’un crayon qui bougeait tout seul ne devait pas arriver si souvent !

C’est un soir où je commençais sérieusement à douter de parvenir un jour à écrire des messages de l’au-delà, -et peut-être au fond, grâce à ce lâcher-prise-, que j’ai senti, avec étonnement et émerveillement, bouger mon crayon très légèrement.
N’en croyant pas mes yeux, -ou plutôt ma main !- je m’abandonnais à cette sensation bizarre, partagée entre crainte et béatitude !!

Ma première réaction passée, j’ai laissé  ma main aller au gré du crayon, qui montait doucement, redescendait, tournait, s’arrêtait, recommençait… le tout très lentement.

Contrairement à ce que j’avais lu, ma main ne bougeait pas rapidement et je ne ressentais aucune raideur ; contrairement aussi à ce que je redoutais, c’était très agréable, apaisant.
Toute crainte m’avait quittée et j’attendais impatiemment que ces mouvements hors de mon contrôle
arrivent un jour à former des lettres, puis des phrases.

Les séances suivantes ont été à peu près semblables.

Jusqu’au jour où les lignes tracées me fassent vaguement penser à un dessin d’oiseau.
Puis une autre fois, au dessin d’un chien, un peu plus net.
Et enfin un superbe cœur s’est dessiné, immense, prenant la totalité de la page !
Plus aucun doute à partir de cet instant, je savais qu’une communication avec des êtres bienveillants
venait de s’établir.

Ne me restait qu’à recevoir des messages…

Petit à petit, les tracés s’arrondissaient, ce que j’interprétais comme étant des tentatives de lettres alphabétiques.

Cela s’est confirmé au fil des séances, jusqu’au jour où, péniblement je l’avoue, j’ai réussi à lire mon prénom dans cet entrelacs de traits !

Cela faisait juste un peu plus d’un mois que j’avais commencé mes essais.
Je dois dire que c’est relativement court, la plupart des tentatives réussies ne le sont qu’au bout de plusieurs mois.

Et c’est alors que le véritable échange a commencé.
L’émerveillement était aussi immense que lorsque j’ai reçu mon premier message TCI et qui était le même d’ailleurs : mon prénom.

Avant d’entrer plus avant dans le contenu des messages écrits, je voudrais préciser la différence qui existe entre l’écriture inspirée et l’EA :

Dans le premier cas, le récepteur entend télépathiquement les messages, et les retranscrit ; l’écriture est « normale », correspondant en général à cette du transcripteur.

Dans l’EA, le récepteur ne découvre les messages qu’après les avoir écrits, et d’une écriture spéciale : les lettres ne se forment pas du tout de la même manière que lorsque l’on écrit couramment ; les « b » ou les « f » minuscules par exemple, montent par la gauche et redescendent sur la droite ; tous les mots sont attachés, il n’y a pas de point sur les « i » ni de barres au « t ».
Avec l’habitude, on arrive à lever le crayon à la fin de chaque mot découvert, rendant le message final plus aisé à lire.

Certains mots aussi, s’écrivent de façon phonétique, pour une question de rapidité et de commodité je suppose ; par exemple « geteme » pour « je t’aime ».

A part des cas exceptionnels, (j’ai écrit 10 pages lors d’une séance très particulière), la plupart des séances s’arrêtent au bout de 2 ou 3 feuilles noircies.

Les messages correspondent soit à des demandes particulières, lorsqu’ils ont l’autorisation de répondre –ce qui n’est pas toujours le cas-, soit à des conseils de vie instantanés, dès le début de la séance.

Je peux partager avec vous certains de ces conseils qui m’on été donnés :

– Vivez pleinement votre vie
– Ne croyez pas que les épreuves ne servent à rien, elles font évoluer
– Donnez de l’amour
– Partagez

Sans entrer dans le détail, je peux dire que les messages ont toujours été bienveillants et porteurs d’espoir. Parfois riches d’informations que j’ignorais et que j’ai pu vérifier par la suite.

Lorsque je parlais plus haut d’une séance très particulière, il s’agissait de la séance qui m’a le plus marquée : mon père m’a décrit avec précision ce qu’il a ressenti lors de sa mort physique, ce qu’il a « vu » pendant son propre enterrement, comment son guide l’a incité à le suivre et son arrivée dans l’au-delà, avec la rencontre des proches partis avant lui..

Depuis, il me décrit sa mission là-haut, l’aide qu’il apporte à ceux qu’il aime.
Une phrase à ce sujet me revient à l’esprit : « on ne peut pas vous éviter les problèmes, mais on vous aide à mieux les surmonter ; c’est la façon de voir les choses qui fait que cette chose est plus ou moins grave ».

Tous ces messages aident à avancer dans la vie, malgré tous les soucis auxquels nous devons faire face.

D’un point de vue pratique, la même réserve est de mise que pour la TCI ou tout autre moyen de communication avec les défunts : ne pas pratiquer par curiosité ou par amusement, mais par amour.
Il faut modérer la fréquence des séances et demander aux entités leur disponibilité ; il n’est pas rare en effet, qu’ils écrivent en tout début de séance : « nous sommes occupés » (cf. «Les missions des esprits dans l’Au-delà »)

D’après mon père, l’EA est plus aisée que la TCI pour lui.

Il est vrai que les messages sont plus longs que ceux reçus par TCI, qui par ailleurs, offre le plus beau des cadeaux : entendre les messages, ou parfois la même voix que nos aimés !

Je communique depuis par alternance, soit par TCI, soit par EA.
Bien souvent les deux méthodes se complètent.

Elles ont en tout cas la même vocation : nous prouver que nos morts sont tout simplement « de l’autre côté du chemin »…

Bien à vous,

Gisèle,